BAUX COMMERCIAUX – Destruction partielle du local loué : les limites de l’article 1722 du Code civil face au défaut d’entretien
Publié le :
17/01/2025
17
janvier
janv.
01
2025
Cass. civ 3ème du 9 janvier 2025, n°23-16.698
Selon l’article 1722 du Code civil, si pendant la durée du bail, la chose louée est détruite en totalité par cas fortuit, le bail est résilié de plein droit. À défaut, si elle est détruite partiellement, le preneur peut, selon les circonstances, demander une diminution du prix ou la résiliation du bail. Dans ces deux cas, il n’y a lieu à aucun dédommagement.
En l’espèce, un locataire avait pris à bail des locaux à usage d’hôtel-restaurant pour l’un, et de snack pour le second, qui avaient été acquis par la commune, alors bailleresse. Le bail avait été renouvelé pour une durée de neuf ans moyennant le paiement d’un loyer annuel. En cours d’usage des lieux, le locataire avait signalé des fissures en façade du bâtiment à usage d’hôtel-restaurant et, après avis de la commission de sécurité, le maire de la commune avait pris un arrêté de fermeture.
Après expertise judiciaire, le locataire avait assigné la bailleresse aux fins de remise en état du bien et d’indemnisation de son préjudice. La bailleresse avait demandé, à titre reconventionnel, que soit constatée la résiliation partielle du bail pour les seuls locaux à usage d’hôtel-restaurant, sans indemnité pour la perte de la chose louée, et que soit fixé le loyer du local à usage de snack.
Saisie de l’affaire, la Cour de cassation confirme une jurisprudence constante selon laquelle l’existence d’un vice caché ne peut être assimilée à un cas de force majeure qui a nécessairement une origine extérieure à la chose louée. Par conséquent, le cas fortuit n’est pas caractérisé lorsque la dégradation des bâtiments est due à un défaut d’entretien de la chose louée imputable au bailleur (cass. civ 3ème du 30 septembre 1998, n°96-17.684).
Lire la décision…
Historique
-
FAMILLE – Droit de visite et placement d’enfants : quelle place pour la parole des mineurs ?
Publié le : 17/01/2025 17 janvier janv. 01 2025Veille JuridiqueSi des enfants mineurs sont placés, les parents peuvent toujours, sous conditions, bénéficier d’un droit de visite. Malgré leur minorité, les mineurs ont le droit d’être entendus dans les procédures les concernant...
-
BAUX COMMERCIAUX – Destruction partielle du local loué : les limites de l’article 1722 du Code civil face au défaut d’entretien
Publié le : 17/01/2025 17 janvier janv. 01 2025Veille JuridiqueSelon l’article 1722 du Code civil, si pendant la durée du bail, la chose louée est détruite en totalité par cas fortuit, le bail est résilié de plein droit. À défaut, si elle est détruite partiellement, le preneur peut, selon les circonstances, demander une diminution du prix...
-
SOCIAL – Licenciement économique : l'oubli des critères de départage dans les offres de reclassement prive le licenciement de cause réelle et sérieuse
Publié le : 17/01/2025 17 janvier janv. 01 2025Veille JuridiqueLa chambre sociale de la Cour de cassation, dans un arrêt du 8 janvier 2025, rappelle que l’employeur doit impérativement préciser les critères de départage des candidatures multiples dans la liste des postes proposés au titre du reclassement économique...
-
COMMERCIAL – Appréciation souveraine des juges du fond sur les sanctions en matière d’ententes illicites
Publié le : 17/01/2025 17 janvier janv. 01 2025Veille JuridiqueLa Cour de cassation a eu à se prononcer sur la fameuse affaire du « cartel des compotes ». C’est au terme d’une enquête débutée en 2014, à la suite d’une demande de clémence d’une des entreprises concernées, que l’Autorité de la concurrence avait sanctionné à hauteur de 58,3 millions d’euros...