IMMOBILIER – Congé pour motif réel et sérieux délivré par le bailleur : les éléments de preuve postérieurs à la délivrance du congé peuvent être appréciés pour justifier des intentions du bailleur
Publié le :
18/10/2023
18
octobre
oct.
10
2023
Cass. civ 3ème du 12 octobre 2023, n°22-18.580
Par un arrêt du 12 octobre 2023, la Cour de cassation considère, en matière de délivrance d’un congé pour reprise du logement en vue d’y habiter, que le juge peut tenir compte d’éléments postérieurs à la délivrance dudit congé, dès lors qu’ils sont de nature à établir l’intention du bailleur de reprendre son logement pour l’habiter à titre de résidence principale.
Dans les faits, le bailleur d’une maison d’habitation donnée à bail à ses locataires leur avait délivré un congé pour reprise du logement le 2 décembre 2019, en vue de l’habiter à effet du 30 septembre 2020. Par la suite, il les avait assignés en validation dudit congé, en expulsion et au paiement d’une indemnité d’occupation. Les locataires soutenaient que le congé n’avait pas été justifié conformément à la loi du 6 juillet 1989, et que le logement ne constituait pas sa résidence principale, en ce que le congé n’était pas motivé.
Pour rendre sa décision, la Cour d’appel avait retenu des éléments de preuves nés postérieurement à la reprise du logement, notamment l’inscription du bailleur sur les listes électorales de la commune où se trouvait le logement, la réalisation d’importants travaux, la souscription de contrats de fourniture d’eau, d’électricité et de gaz, ainsi que l’information délivrée à l’administration fiscale sur son lieu d’habitation.
La Cour de cassation confirme cette décision en arguant que les éléments de preuve postérieurs sont pertinents pour établir l’intention du bailleur lors de la délivrance du congé.
Lire la décision…
Historique
-
IMMOBILIER – Congé pour motif réel et sérieux délivré par le bailleur : les éléments de preuve postérieurs à la délivrance du congé peuvent être appréciés pour justifier des intentions du bailleur
Publié le : 18/10/2023 18 octobre oct. 10 2023Veille JuridiqueCass. civ 3ème du 12 octobre 2023, n°22-18.580
Par un arrêt du 12 octobre 2023, la Cour de cassation considère, en matière de délivrance d’un congé pour reprise du logement en vue d’y habiter, que le juge peut tenir compte d’éléments postérieurs à la délivrance dudit congé, dès lors qu’ils sont de nature à établir l’intention du bailleur de reprendre son logement pour l’habiter à titre de résidence principale... -
PROCÉDURES COLLECTIVES – Contestation de créance et incompétence du juge-commissaire : le tribunal compétent est réputé saisi dès la date de délivrance de l’assignation, dès lors qu’elle est remise au greffe
Publié le : 18/10/2023 18 octobre oct. 10 2023Veille JuridiqueCass. com du 4 octobre 2023, n°22-14.439
Par un arrêt du 4 octobre 2023, la Cour de cassation apporte des précisions en présence d’un juge-commissaire se déclarant incompétent et invitant les parties à saisir la juridiction compétente... -
FISCALITÉ – L’administration fiscale doit mettre en œuvre une procédure contradictoire avant toute mise en recouvrement
Publié le : 18/10/2023 18 octobre oct. 10 2023Veille JuridiqueCass. com du 11 octobre 2023, n°21-20.391
Par un arrêt du 11 octobre 2023, la Cour de cassation rend une décision, en application de l’article 1er de la délibération de l’assemblée territoriale de la Polynésie française du 20 janvier 1978, concernant la procédure de mise en recouvrement diligentée par l’administration... -
SOCIAL – Sauf documents reçus de l'étranger ou destinés à des étrangers, la détermination de la rémunération variable contractuelle du salarié doit être rédigée en français
Publié le : 18/10/2023 18 octobre oct. 10 2023Veille JuridiqueCass. soc du 11 octobre 2023, n°22-13.770
La Cour de cassation a rappelé le 11 octobre dernier qu’en application de l’article L 1321-6 du Code du travail, tout document comportant des obligations pour le salarié ou des dispositions dont la connaissance est nécessaire pour l'exécution de son travail doit être rédigé en français.