Adoption de l'enfant par le conjoint

Adoption de l'enfant par le conjoint

Publié le : 13/05/2020 13 mai mai 05 2020

L’évolution du schéma familial et la multiplication de familles recomposées et homoparentales ont engendré une nécessité de revoir les règles juridiques qui entourent la famille, en permettant notamment l’adoption d’un enfant, par le conjoint du parent. Cette possibilité est aujourd’hui admise à certaines conditions, et il convient de distinguer l’adoption plénière de l’adoption simple. 

Pour rappel, l’adoption est un acte juridique qui a vocation à créer un lien de filiation entre l’enfant et un membre de sa nouvelle famille. L’adoptant exerce alors l’autorité parentale sur l’enfant de manière conjointe avec son époux, et les devoirs incombant aux parents doivent alors être respectés (aliment, entretien, éducation…). 
L’enfant peut prendre le nom de l’adoptant, et il est intégré à sa succession en temps qu’héritier. 

L’adoption simple 

L’adoption simple permet à l’enfant de rester rattaché, en matière de filiation à ses deux parents biologiques, tout en bénéficiant de droits issus du parent adoptant, notamment en matière de succession. 

L’adoption de l’enfant par le conjoint n’est possible qu’à la condition que le couple soit marié (sans condition de durée minimum du mariage), mais une procédure de divorce en cours fait échec à la demande d’adoption. Par ailleurs, le conjoint doit donner son consentement à l’adoption, et l’adoptant doit être âgé de plus de 10 ans que l’enfant, sauf en cas de dérogation accordée par le juge. 
Si l’enfant a une filiation établie avec son autre parent, le consentement de cette personne est obligatoire pour l’adoption. 

L’adoption plénière

La principale différence avec l’adoption simple est que l’adoption plénière en plus de créer un lien de filiation avec l’adoptant, rompt les liens avec l’autre parent biologique. 

Les mêmes conditions que pour l’adoption simple concernant la personne adoptante sont requises, et il est possible pour le nouveau conjoint d’adopter l’enfant, seulement s’il n’a pas d’autre filiation établie que celle avec son époux, ou que l’autorité parentale de l’autre parent lui a été retirée, ou si le second parent est décédé (si les parents du défunt sont désintéressés de l’enfant). 

A ces exigences s’ajoutent celles que l’enfant doit avoir moins de 15 ans au jour de l’adoption, sauf exceptions : une adoption simple a été faite lorsqu’il avait moins de 15 ans, ou lorsque l’adoptant ne remplissait pas les conditions d’adoption alors que l’enfant a été accueilli dans le foyer avant ses 15 ans. 
De plus, au-delà de 13 ans le consentement de l’enfant faisant l’objet de l’adoption est obligatoire. 


En matière de procédure, la demande est formulée auprès du Tribunal judiciaire, par requête après expiration d’un délai de deux mois si des consentements étaient requis (éventuelle rétractation). 


ATIAS ET ROUSSEAU Avocats

Historique

  • Le droit de préemption du preneur
    Publié le : 26/05/2020 26 mai mai 05 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Immobilier
    Le droit de préemption du preneur
    Dans le cadre d’un bail rural, le preneur est titulaire d’un droit de préemption qui implique que lorsque le bailleur souhaite vendre le fonds loué...
  • L'attribution préférentielle dans le cadre d'une succession
    Publié le : 15/05/2020 15 mai mai 05 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Civil
    L'attribution préférentielle dans le cadre d'une succession
    L’attribution préférentielle est un mécanisme du droit des successions qui permet à un héritier de se voir conférer la pleine propriété d’un bien,...
  • Adoption de l'enfant par le conjoint
    Publié le : 13/05/2020 13 mai mai 05 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Civil
    Adoption de l'enfant par le conjoint
    L’évolution du schéma familial et la multiplication de familles recomposées et homoparentales ont engendré une nécessité de revoir les règles jurid...
  • Le démembrement de propriété
    Publié le : 11/05/2020 11 mai mai 05 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Immobilier
    Le démembrement de propriété
    Le démembrement de propriété consiste à séparer les différents pouvoirs que possède un propriétaire sur son bien immobilier, en le répartissant ent...
<< < ... 148 149 150 151 152 153 154 ... > >>
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK