Vous êtes ici :
Sommaire
  • Quelles sont les conditions permettant d'invoquer un divorce pour faute ?
  • Quels comportements peut justifier une demande de divorce pour faute ?
  • Comment apporter la preuve d’une telle faute ?
  • Quelle est la procédure pour un divorce pour faute ?
Le divorce pour faute - Crédit photo : © @freepik
Crédit photo : © @freepik

Le divorce pour faute

Publié le : 19/09/2024 19 septembre sept. 09 2024
Si, depuis 1975, l'adultère est dépénalisé et ne constitue plus aujourd'hui une cause automatique de divorce, les époux confrontés à un tel événement peuvent toujours divorcer. Ils devront simplement choisir la procédure de divorce pour faute.

 

Quelles sont les conditions permettant d'invoquer un divorce pour faute ?

Afin de pouvoir invoquer un divorce pour faute, il convient de réunir 2 conditions cumulatives :
  • Les faits invoqués doivent être une violation grave ou renouvelée des obligations du mariage et imputables au conjoint ;
  • Les faits invoqués doivent rendre intolérable le maintien de la vie commune.

Un divorce pour faute ne peut toutefois pas être invoqué si les juges constatent une réconciliation des époux. Cela peut se manifester par le fait que les époux, séparés de fait, viennent à réhabiter ensemble. En présence d’une telle réconciliation, il n’est pas possible d’invoquer une telle faute. La demande est alors irrecevable. Cependant, si de nouveaux faits se produisent ultérieurement à la réconciliation, une nouvelle demande de divorce pour faute est possible.

 

Quels comportements peut justifier une demande de divorce pour faute ?

La cause la plus fréquemment invoquée est celle de l’adultère. Également, et puisque les époux s'engagent à une communauté de vie, l'époux qui décide d'abandonner le domicile conjugal est fautif. Il existe toutefois des nuances à apporter, notamment en présence d'obligations professionnelles.

La non-participation aux charges du mariage constitue également une faute dans la mesure où l'un des époux déciderait arbitrairement de ne pas ou de ne plus contribuer financièrement, à hauteur de ces ressources, aux dépenses de la vie courante.

Le fait pour un époux de refuser d'apporter des soins, de rester indifférent face à la maladie ou à l'hospitalisation de son mari ou de sa femme constitue une faute au regard du devoir de secours et d'assistance.

Enfin une faute peut être invoquée à la suite de comportements déloyaux, violents ou injurieux.

Face à ces différentes fautes, les juges pourront alors prononcer un divorce pour faute aux torts exclusifs de l'époux fautif.

 

Comment apporter la preuve d’une telle faute ?

Dans le cadre d'un divorce pour faute, la preuve peut être apportée par tous moyens : aveu, correspondances, attestations ou témoignages.

Attention, la preuve doit être licite, c’est-à-dire qu'elle ne doit pas avoir été obtenue par fraude ou violence. À ce sujet, la Cour de cassation fait preuve d'une certaine souplesse notamment en matière d'adultère, puisqu’il lui arrive d'accepter des SMS comme moyen de preuve.

 
 

Quelle est la procédure pour un divorce pour faute ?

Le divorce pour faute est un divorce judiciaire. Ce dernier est particulier puisqu’il ne faut pas invoquer ce motif dans l’assignation initiale en divorce.

Le ou les griefs ne pourront être évoqués que dans un second temps.

Si les juges prononcent un divorce pour faute aux torts exclusifs de l’époux fautif, deux conséquences peuvent en découler :
  • Le juge peut refuser d’accorder une prestation compensatoire à l’époux fautif, même en présence d’une disparité dans les conditions de vie des époux à la suite du divorce ;
  • L’allocation de dommages-intérêts : l’époux qui subit le divorce et sa procédure peut demander à être indemnisé.

CIRIER Avocats Associés

Historique

  • Le divorce pour faute
    Publié le : 19/09/2024 19 septembre sept. 09 2024
    Fiches pratiques
    Le divorce pour faute - Crédit photo : © @freepik
    Si, depuis 1975, l'adultère est dépénalisé et ne constitue plus aujourd'hui une cause automatique de divorce, les époux confrontés à un tel événeme...
  • Quel sort pour la servitude établie postérieurement à la division parcellaire ?
    Publié le : 18/09/2024 18 septembre sept. 09 2024
    IMMOBILIER
    IMMOBILIER – Quel sort pour la servitude établie postérieurement à la division parcellaire ?
    La Cour de cassation a été saisie le 12 septembre dernier, d’un litige concernant l’établissement en 1998 d’une servitude conventionnelle de passage, où les parcelles, tant celle sur laquelle la servitude était établie que celles au profit desquelles elle bénéficiait, avaient fait l’objet de plusieurs divisions pour vente, avec établissement d’une nouvelle servitude de passage...
  • Un acte d’enquête du procureur de la République interrompt la prescription de l’action publique
    Publié le : 18/09/2024 18 septembre sept. 09 2024
    PROCÉDURE PÉNALE
    PROCÉDURE PÉNALE – Un acte d’enquête du procureur de la République interrompt la prescription de l’action publique
    En application de l’article 8 du Code de procédure pénale, dans sa rédaction issue de la loi du 10 août 2011, « en matière de délit, la prescription de l'action publique est de trois années révolues ». Toutefois, et conformément à l’article 7 du Code de procédure pénale, applicable au litige, cette prescription peut toutefois être interrompue en présence d’un « acte d'instruction ou de poursuite »...
  • L'accord du bailleur peut-il primer sur l'interdiction de céder un bail rural ?
    Publié le : 18/09/2024 18 septembre sept. 09 2024
    Articles
    Articles / Rural
    L'accord du bailleur peut-il primer sur l'interdiction de céder un bail rural ? - Crédit photo : © @freepik
    L’article L 411-35 du Code rural et de la pêche maritime prévoit que « toute cession de bail est interdite, sauf si la cession est consentie, avec...
<< < ... 126 127 128 129 130 131 132 ... > >>
Information sur les cookies
Nous avons recours à des cookies techniques pour assurer le bon fonctionnement du site, nous utilisons également des cookies soumis à votre consentement pour collecter des statistiques de visite.
Cliquez ci-dessous sur « ACCEPTER » pour accepter le dépôt de l'ensemble des cookies ou sur « CONFIGURER » pour choisir quels cookies nécessitant votre consentement seront déposés (cookies statistiques), avant de continuer votre visite du site.
Plus d'informations
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK