Les règles de dévolution successorale

Les règles de dévolution successorale

Publié le : 26/04/2024 26 avril avr. 04 2024

Lorsque s’ouvre une succession, la première mission du notaire est d’établir l’acte de notoriété, listant les personnes susceptibles d’hériter du défunt. Pour cela, il doit tenir compte d’un éventuel testament qui lui serait remis, dans le respect des règles légales de dévolution successorale.
 

La dévolution successorale volontaire

Le défunt peut organiser sa succession en distribuant, par voie testamentaire, son patrimoine à ses héritiers. Le testament doit être écrit et peut être :
 
  • Olographe, s’il est rédigé seulement par le testateur. En pareil cas, il doit être entièrement rédigé de façon manuscrite, daté précisément et signé. Il peut être conservé par le testateur, ou confié à un notaire ;
  • Notarié, si le notaire consigne vos volontés dans un acte authentique, en présence de deux témoins, ou d’un autre notaire ;
  • Mystique, si vous le remettez au notaire dans une enveloppe fermée, en présence de deux témoins. 

En outre, le testament peut contenir trois types de legs :
 
  • Le legs universel consiste à léguer l’intégralité de son patrimoine à un seul bénéficiaire. S’il existe plusieurs légataires universels, le partage s’effectuera à parts égales ;
  • Le legs à titre universel permet de léguer à un bénéficiaire une fraction des biens, ou une catégorie de biens, sans les désigner précisément ;
  • Le legs particulier porte sur un bien déterminé, attribué à un bénéficiaire désigné.
 

Les limites à la répartition du patrimoine

Pour autant, la répartition des biens par testament n’est pas complètement libre, dans la mesure où le patrimoine est composé de :
 
  • La réserve héréditaire, constituant une partie du patrimoine réservée à certains héritiers. Il s’agit des enfants, ou à défaut, de l’époux survivant ;
  • La quote-part disponible, correspondant à la fraction du patrimoine pouvant être librement distribuée. 

La quote-part permet de répartir le patrimoine soit de manière inégalitaire entre les héritiers, soit de transmettre des biens à des tiers à la succession. 

Par ailleurs, si le défunt laisse des enfants, et un conjoint, seuls les enfants sont réservataires. Néanmoins, l’époux survivant dispose d’une quotité spéciale, il peut choisir entre :
 
  • La totalité de l’héritage en usufruit ;
  • Un quart du patrimoine en pleine propriété, et les trois-quarts en usufruit.
 

La dévolution successorale légale

Lorsque le défunt n’a pas fait de testament, la loi désigne les héritiers selon l’ordre de priorité suivant :

•    Les enfants et leurs descendants ;
•    Les parents, les frères et sœurs ainsi que leurs descendants ;
•    Les ascendants, autres que les parents, il s’agit des grands-parents et arrière-grands-parents ;
•    Les collatéraux ordinaires, c’est-à-dire les oncles, tantes ainsi que les cousins.

Chacune des catégories constitue un ordre d’héritage excluant les catégories suivantes. Ainsi, si le défunt a des enfants, les parents, autres ascendants et collatéraux ordinaires ne peuvent plus prétendre à la succession.

Si le défunt était marié, l’époux survivant est également un héritier, sa part sur la succession dépend de la présence d’enfants, et du régime matrimonial choisi. 


Etude de Me Murielle BRAULT 

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