Faire jouer la garantie décennale

Faire jouer la garantie décennale

Publié le : 08/06/2020 08 juin juin 06 2020

Lors de l’édification d’un ouvrage, chaque entreprise participant à la construction est tenue à une obligation de résultat quant à la fourniture d’un travail de qualité, et conforme à ce qui a été conclu dans le contrat. 
En cas de défauts ou de malfaçons, le maître d’ouvrage peut engager la responsabilité d’un entrepreneur au titre de diverses garanties, y compris la garantie décennale. 

En effet, la garantie décennale est un mécanisme prévu par le Code civil (article 1792) qui rend responsable de plein droit le constructeur d’un usage des dommages, mêmes ceux résultant d’un vice du sol, compromettant la solidité de l’ouvrage ou l’affectant dans l’un de ses éléments constitutifs ou d’équipement, et le rendant impropre à sa destination.  Cette responsabilité est valable pendant dix ans à compter de l’achèvement de l’ouvrage

A ce titre, l’article L 241-1 du Code des assurances impose aux entrepreneurs de souscrire à une assurance les couvrant pour cette responsabilité. 

Concrètement, la garantie décennale est engagée que dès lors que l’un des dommages cités précédemment est constaté. 

Il n’existe pas de liste exhaustive des dommages relevant de cette garantie, mais à plusieurs reprises la jurisprudence a défini la nature de travaux couverts. 

Il s’agit principalement de toutes les constructions qui ont recours aux techniques du bâtiment : murs, véranda, piscine, canalisation, aire de stationnement, etc… Il s’agit également des éléments d’équipements indissociables corporellement avec ces constructions : cheminée, panneaux photovoltaïque, pompe à chaleur, etc… 

Si les conditions précédentes sont réunies, il est recommandé de tenter une réclamation amiable en mettant en demeure le professionnel et son assureur de réparer les désordres, en lui indiquant notamment, la description des désordres constatés et leurs conséquences sur la construction, et en demandant la désignation d’un expert chargé de les constater.

Si le professionnel ne répare pas les désordres ou si son assurance refuse de prendre en charge le dommage, seule la voie contentieuse sera alors envisageable en assignant l’entreprise et son assureur devant le tribunal compétent. S’il s’avère que le professionnel est en défaut d’assurance au titre de la garantie décennale, il s’expose à des sanctions pénales : six mois d’emprisonnement et/ou 75 000 euros d’amende (L 243-3 Code des assurances). 

Toutefois, si le maître d’ouvrage a souscrit une assurance dite « dommage-ouvrage », cette dernière interviendra en matière de préfinancement pour couvrir les dommages, ou procéder aux réparations. Les modalités de déclaration du sinistre sont décrites dans le contrat d’assurance ; certaines mentions doivent être précisées telles que la référence du contrat d’assurance et la date de la réception.


VERBATEAM

Historique

  • CCMI et VEFA : protection du maître d’ouvrage
    Publié le : 16/06/2020 16 juin juin 06 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Immobilier
    CCMI et VEFA : protection du maître d’ouvrage
    Les contrats de vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) et les contrats de construction de maison individuelle (CCMI) sont, en matière d’achat et...
  • Faire jouer la garantie décennale
    Publié le : 08/06/2020 08 juin juin 06 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Immobilier
    Faire jouer la garantie décennale
    Lors de l’édification d’un ouvrage, chaque entreprise participant à la construction est tenue à une obligation de résultat quant à la fourniture d’...
  • Le permis de construire modificatif
    Publié le : 28/05/2020 28 mai mai 05 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Immobilier
    Le permis de construire modificatif
    Lorsqu’un permis de construire a été délivré et que son bénéficiaire souhaite apporter des modifications à la construction prévue initialement, il...
  • Le droit de préemption du preneur
    Publié le : 26/05/2020 26 mai mai 05 2020
    Fiches pratiques
    Fiches pratiques / Immobilier
    Le droit de préemption du preneur
    Dans le cadre d’un bail rural, le preneur est titulaire d’un droit de préemption qui implique que lorsque le bailleur souhaite vendre le fonds loué...
<< < ... 28 29 30 31 32 33 34 ... > >>
Navigateur non pris en charge

Le navigateur Internet Explorer que vous utilisez actuellement ne permet pas d'afficher ce site web correctement.

Nous vous conseillons de télécharger et d'utiliser un navigateur plus récent et sûr tel que Google Chrome, Microsoft Edge, Mozilla Firefox, ou Safari (pour Mac) par exemple.
OK