IMMOBILIER – Vente à réméré et prescription de l’action pour reconnaissance de la propriété
Publié le :
15/06/2023
15
juin
juin
06
2023
Cass. civ 3ème du 8 juin 2023, n°22-17.992
La vente à réméré régie par les articles 1659 et suivants du Code civil, consiste en une vente de bien où le vendeur dispose de la faculté de racheter la chose vendue, à l’issue d’une période déterminée.
Saisie d’un litige concernant la conclusion d’une vente à réméré portant sur deux parcelles cadastrées, sur lesquelles l’acquéreur avait fait édifier des ouvrages, dont un immeuble soumis au statut de la copropriété, où le syndic s’était opposé à la volonté du vendeur d’user de sa faculté de réméré, la Cour de cassation a été interrogée concernant la prescription de l'action en reconnaissance du rachat.
Elle rappelle au visa des articles 2224 et 1659 du Code civil que les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par cinq ans à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer, et que le contrat de vente peut être résolu par l'exercice de la faculté de rachat.
Ayant auparavant jugé que « l’exercice du droit de réméré constitue l'accomplissement, par le vendeur qui en bénéficie, d'une condition résolutoire replaçant les parties dans le même état où elles se trouvaient avant la vente sans opérer une nouvelle mutation » (n° 82-13.549), il en résulte que le vendeur ne retrouve la propriété de son bien, qui a été transférée à l'acquéreur par la vente avec faculté de rachat, que par l'effet de l'exercice régulier de son droit personnel de rachat qui entraîne la résolution de la vente.
Par conséquent là où, en l’espèce, le syndicat faisait grief à l’arrêt rendu par la Cour d’appel d’avoir rejeté la fin de non-recevoir tirée de la prescription de l'action des vendeurs, pour faire constater qu'ils avaient régulièrement fait valoir leurs droits sur la parcelle cadastrée et juger qu'ils en étaient les propriétaires, introduite 13 ans après le refus opposé par le syndic, la Haute juridiction retient que l'action des vendeurs, en ce qu'elle était fondée sur l'exercice régulier de la faculté contractuelle de rachat prévue à l'acte de vente, était une action personnelle soumise à la prescription quinquennale prévue à l'article 2224 du Code civil pouvait être frappée d’une fin de non-recevoir.
Lire la décision…
Historique
-
IMMOBILIER – Vente à réméré et prescription de l’action pour reconnaissance de la propriété
Publié le : 15/06/2023 15 juin juin 06 2023Veille JuridiqueCass. civ 3ème du 8 juin 2023, n°22-17.992
La vente à réméré régie par les articles 1659 et suivants du Code civil, consiste en une vente de bien où le vendeur dispose de la faculté de racheter la chose vendue, à l’issue d’une période déterminée... -
SOCIÉTÉS – Procédure de retrait avec rachat de parts et vente à une société tierce
Publié le : 15/06/2023 15 juin juin 06 2023Veille JuridiqueCass. 3ème civ du 25 mai 2023, n°22-17.246
Dans un litige porté devant la Cour de cassation le 25 mai dernier, deux associés détenant des parts égales dans une société civile immobilière, avaient décidé, par un vote de l’assemblée générale, que l’un d’eux pouvait se retirer de la SCI. Les droits sociaux de l’associé sortant furent calculés par un expert... -
ROUTIER – L’obligation de désigner le conducteur responsable ne cesse que si elle repose sur des faits probants
Publié le : 14/06/2023 14 juin juin 06 2023Veille JuridiqueCass. crim du 6 juin 2023, n°22-87.212
Lorsqu’une infraction au Code de la route est commise avec le véhicule appartenant à une personne morale, classiquement, lorsqu’un salarié commet une infraction avec un véhicule de société, cette dernière a l’obligation de désigner la personne responsable qui conduisait le véhicule au moment de l’infraction... -
PROCÉDURE PÉNALE – Exception de nullité de la perquisition
Publié le : 14/06/2023 14 juin juin 06 2023Veille JuridiqueCass. crim du 7 juin 2023, n°22-84.442
La cour d'appel de Montpellier avait condamné un individu à 7 ans d’emprisonnement pour violences aggravées, infraction à la législation sur les stupéfiants, détention sans justificatif de marchandises dangereuses pour la santé, en récidive, refus d'obtempérer et délit de fuite, assortie du paiement d'une amende douanière, et d’une mesure de confiscation...